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Une association au service des salariés

En 2008, à l’initiative de Svetlana Gjorgjievski, directrice et chargée de la gestion administrative et financière du GE2A, et avec l’aide du dispositif local d’accompagnement (DLA) notamment sur le plan juridique, s’est créée la semaine du temps partagé. C’est pendant cet événement que les associations adhérentes ont elles-mêmes choisi de devenir un groupement d’employeurs. Trente associations forment le groupement d’employeurs et dix-sept en sont les membres fondateurs. Cette semaine du temps partagé, c’était « le moyen de donner la parole aux associations adhérentes, employeuses ou non », précise Svetlana Gjorgjievski.

Le GE2A agit selon trois angles. Il agit d’abord en direction des salariés associatifs, bien sûr, dans un objectif de mutualisation du travail. Pour les 80 salariés, il fait le lien avec le 185 structures adhérentes en essayant d’assembler les temps partiels afin de tendre au maximum vers un temps plein. Son but auprès des salariés est « de leur fournir un emploi pérenne et à temps plein. »

Le GE2A agit aussi en direction des associations employeuses. Il s’agit d’un pôle de conseil : des formations juridiques, des soirées d’information ou la mise à disposition d’un logiciel de gestion salariale sont autant d’outils proposés aux associations pour « être mieux employeuses ».

Le troisième angle d’action est la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. C’est l’application sur le terrain des deux premiers champs d’action : sur un territoire rural, on évalue les besoin en emplois et en compétences associatifs, et un processus de recrutement est mis en marche.

C’est en collaboration avec la Ligue de l’enseignement de l’Allier que ces plans actions se concrétiseront en 2015 sous la forme d’un projet central d’accompagnement des associations du secteur de l’enseignement. Le GE2A aura ainsi un rôle essentiel au sein de la Ligue en terme d’emploi. Cela passe par des questionnements d’actualité tels que la professionnalisation des temps d’activité périscolaires (TAP).

La vocation du GE2A est donc de créer de l’emploi associatif pérenne et à temps plein. Il place le salarié au cœur de son projet associatif, mais pour cela il fait tout le nécessaire autant auprès du salarié que des employeurs, à échelle individuelle comme à l’échelle plus générale du territoire. Svetlana Gjorgjievski résume ainsi l’engagement du GE2A : « La professionnalisation vient de la formation, mais aussi de l’emploi ».

 

Zoé Capmas

Dire oui, s’engager, persévérer

A douze ans, Mylène Armando savait déjà qu’elle deviendrait assistante sociale. Après son adolescence passée dans un quartier lyonnais, les Minguettes, elle dit qu’elle est « tombée dedans ». Elle ignorait en revanche qu’il suffirait d’une amie, d’une conversation pour qu’elle soit chatouillée par l’envie de se glisser à la première réunion de l’association « Enfants en danger ». C’était en 1996. Elle se mobilise pour les droits des enfants en souffrance, elle devient militante associative. Toujours par l’intermédiaire d’une rencontre, elle entre dans l’UDAF (Union Départementale des Associations Familiales) Hautes-Alpes et en devient présidente. Aujourd’hui elle peut compter 3 mandats successifs au sein de l’association. Son « bénévolat en cascade » la mène jusqu’à intégrer le même poste, mais cette fois-ci dans la délégation régionale, l’URAF PACA, en juin 2013.

L’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales), c’est un géant des associations familiales. Il vient en aide aux familles de près ou de loin, pour faire avancer les lois ou pour les accompagner au quotidien. Le panel de projets qu’ils mettent en œuvre, inventent, soutiennent, parrainent, est impressionnant. Mylène ne manque pas de préciser : « La famille, c’est n’importe quelle étape dans la vie humaine, on part de l’enfance à la fin de vie. » Surprenant, c’est au sortir de la guerre, le 3 mars 1945, que l’État donne à cette association naissante des missions qu’ils se sont fixées ensemble. Depuis, l’UNAF travaille en coopération avec le gouvernement. Elle a un grand rôle à jouer dans le domaine politique : allocations familiales, protection des consommateurs, aide scolaire, médiation familiale, protection des majeurs, aide aux familles immigrées… La liste est longue. La multitude de travaux, de partenariats, de projets qui fourmillent au sein de cette association retient Mylène depuis dix ans. Dix ans de « bénévolat complet », d’investissement personnel, de victoires et de défaites.

Est-ce qu’elle s’est déjà sentie baisser les bras ? Engagement, solidarité, coopération, partage, liberté d’expression, c’est tout ça qui l’anime dans son action.. Dans un collectif, on brasse, la réflexion est dynamique, on travaille ensemble. « Ce n’est pas parce que ça marche pas qu’il faut s’arrêter. On continue. » Mylène elle est déterminée. Parce que tant que c’est possible, il faut tenter. Elle dit qu’elle a envie, que la société civile peut faire bouger les choses, elle y croit à cette économie sociale et solidaire : c’est pas du vent ! On parle parfois de naïveté à son sujet, elle réfute : elle est optimiste.

Un mot pour la jeunesse ? « N’hésitez pas à vous faire entendre, vous avez beaucoup de potentiel et de réflexion. Je crois à l’intérêt que les jeunes s’engagent. C’est en montant des projets qu’on devient citoyen, alors laissez les portes ouvertes, foncez ! »
Vous savez ce qu’il vous reste à faire….

L’Union Nationale des Sports Scolaires : une école de citoyenneté

Vous aimez l’UNSS ? Alors dîtes-le !
L’UNSS (Union Nationale des Sports Scolaires) est l’une des plus grosses fédérations sportives française avec un principe simple : faire partager autre chose que du sport. Vincent Michaud, Directeur Général de l’académie de Poitiers résume pour nous : « l’UNSS a pour objectif de former un futur citoyen, sportif et dirigeant ». En effet, le sport scolaire ne se résume pas aux clichés des tournois inter-écoles et des entraînements du mercredi après-midi : au-delà de la pratique du sport, les jeunes y sont formés à l’arbitrage, au secourisme, au reportage, à la logistique d’organisation ou encore au développement durable : tout un programme !
Un principe général du « sport pour tous » appliqué avec la manière

L’an dernier, et pour la première fois en France, le Directeur Général en poste, Thomas Magnain, a souhaité organiser les tout premiers Championnats de France de sport partagé. Le principe ? Des équipes de 6 personnes avec une mixité des genres et des capacités (valides et en situation de handicap) qui s’affrontent dans différentes épreuves. La difficulté pour les équipes est alors de partager les notions sportives de chacun et de faire face à l’obligation de collaborer afin de pouvoir performer et s’approcher d’une victoire. Attention, Thomas Magnien insiste : il n’a jamais été question de mettre tout le monde en fauteuil ! L’esprit du sport partagé, c’est que chacun, valide ou non, participe avec ses propres moyens : il ne s’agit pas de stigmatiser le handicap mais plutôt de laisser tout le monde s’exprimer avec ses capacités.

Aujourd’hui l’académie de Poitiers peut être très fière de ce qu’elle a organisé : le sport partagé participe au « Mieux vivre ensemble », les barrières sont tombées, un véritable échange s’est créé entre les élèves participants et les bénéfices ont été importants tant pour les sportifs valides qui ont appris à mieux appréhender, connaître, et collaborer avec le handicap, que pour les sportifs handicapés qui ont fait un pas de plus vers l’inclusion scolaire.

Le sport partagé : un avenir assuré

Si le projet est remarquable, il ne demande qu’une chose : se développer et être reproduit. Le sport partagé n’a pas pour vocation de s’arrêter là. Vincent Michaud a pour volonté de créer un sport collectif pour tous (probablement autour du foot) et Thomas Magnain, aujourd’hui professeur en faculté, a pour objectif de développer le projet dans un cadre universitaire.

Leur point commun ? Un désir absolu de voir d’autres académies prendre exemple sur celle de Poitiers et que ces championnats fleurissent un peu partout. Après tout si concourir ensemble c’est vivre des moments uniques, mieux vivre ensemble à l’issue de la compétition ne serait-ce pas déjà une victoire ?

Edith Boulet, pour Jets d’encre

Mieux comprendre le sport partagé : http://www.youtube.com/watch?v=_pP-bmF1U1o

 

L’OCCE, second bras de l’école

Vous aimez l’OCCE ? Alors dîtes-le !

Vous vous souvenez quand vous étiez petits, ces papiers que vos professeurs vous obligeaient à donner  à vos parents pour qu’ils puissent faire un chèque à la coopérative de l’école ? C’est à l’OCCE qu’ils étaient destinés.

L’Office Central de la Coopération à l’Ecole (OCCE) est l’association qui habite l’école depuis 1928. Son objectif est de permettre le développement d’une pédagogie coopérative c’est-à-dire l’émancipation des jeunes avec l’aide de leurs professeurs. Elle fédère 102 associations départementales sur le territoire français, en métropole et en DOM-TOM. D’ailleurs, la dernière arrivée vient de Mayotte. Ces associations sont constituées d’un animateur pédagogique, d’une douzaine de bénévoles qui font tourner « la machine », et regroupent toutes les coopératives scolaires adhérentes.

Gestion de coopérative mais pas que !

L’OCCE n’est pas seulement présente pour faire de la gestion des coopératives, elle milite également pour le respect de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. C’est au sein de l’école qu’elle a trouvé la meilleure place pour le faire.

Les professeurs sont les premiers bénévoles de l’association. Les enfants en sont membres. Avec l’aide de l’OCCE, sur le principe de la coopération, ensemble, ils montent des projets dans des domaines variés. Par exemple, l’apprentissage de la lecture ne passe pas uniquement par lire un livre mais aussi par le théâtre, des rencontres littéraires, la création d’histoires… L’éducation d’un enfant ne passe pas seulement par des cours traditionnels. L’OCCE donne une chance à tous d’apprendre.

« Coopération, solidarité et démocratie »

C’est ainsi que Madame FRACHON, Secrétaire générale, définit l’association. La démocratie est une valeur importante au sein du mouvement que ce soit dans son organisation ou dans ses actions.

En effet, elle promeut que chaque voix a son importance et, avec 5 millions d’adhérents, il est nécessaire d’être très bien organisé.

Dans ses actions, l’OCCE défend la mise en place au sein des écoles des conseils d’enfants. L’enfant doit pouvoir dire « je suis capable », « je n’arrive pas », « je ne suis pas d’accord ». Dans ces temps formels qui permettent à chacun de s’exprimer, naissent la coopération et la solidarité.  Les enfants se découvrent dans la tolérance et de l’écoute de l’autre.

Cette « vieille dame » connaît par cœur le système scolaire, ses bénévoles fourmillent de créativité ce qui lui permet de proposer de nouveaux projets tous les ans.

 

Mathilde PROBEL pour Jets d’Encre

 

Les associations contribuent à l’action émancipatrice de l’école. Découvrez la liste des associations reconnues complémentaires de l’enseignement public.

NON, féministe n’est pas un gros mot.

Vous aimez Macholand ? Alors dites le !

Le mot féministe vous choque ? Encore un article sur les femmes ou contre les hommes ? Stop aux clichés ! Ce terme n’appartient pas qu’à la gente féminine. Une preuve : Elliot est un homme !

L’engagement sous toutes ses formes

L’engagement chez Elliot Lepers commence très tôt. Tout d’abord pour représenter sa classe, puis les autres lycéens ou enfin les jeunes de Paris. Majeur, en 2010, Il s’engage au sein du parti Europe Ecologie les Verts sur la mobilisation puis en 2014, il commence sa lutte contre les inégalités liées au sexisme en créant, avec des amis, la plateforme «  Macholand, agir contre le sexisme ».

L’engagement c’est également une question de famille « On est toujours influencé par ce que font nos parents (son père est le journaliste John Paul Lepers), mais c’est surtout une question d’éducation. ». C’est également, une philosophie professionnelle pour ce créatif. Etudiant à l’INSAD, il  construit son parcours sur l’importance de « la responsabilité des créateurs à travailler sur les problèmes de société. »

Nous nous sommes demandés pourquoi ce « touche à tout » engagé à choisi la lutte contre le sexisme.

« Je pense qu’on en est tous témoins mais que nous sommes formatés à ne plus le voir ».

La lutte en faveur de l’égalité homme/femme, il la voit plus comme une sensibilisation globale de la société. Dans notre société, ne pas considérer les femmes égales aux hommes : « C’est enfermer des gens dans des cases, non en fonction de leurs compétences, mais en fonction de leur sexe ».

Par ailleurs, il la compare à son combat contre le nucléaire. Son engagement ne se limite donc pas au féminisme mais plutôt à l’objectif général de faire naitre une société juste où tous les humains sont égaux.

Macholand, un outil, un atout !

Avec deux amies, Clara Gonzales et Caroline de Haas, il a fondé le site Macholand : une plateforme d’interpellation qui traite de l’actualité publique du sexisme. En trois étapes, Macholand épingle un propos, le resitue dans son contexte, l’explique et propose ensuite des formats d’actions pour contrer les idées sexistes qu’il véhicule.

Et ça ne s’arrêtera pas aujourd’hui…

Prochaine étape : fonder une association ! Passer du collectif informel et dynamique à une structuration de mouvement ce qui lui donnera plus de consistance : « Faire bouger les choses, c’est le fondement de tout engagement associatif ».

 

Gwen pour Jets d’encre