Électriciens sans Frontières : une ONG au courant très puissant

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Non, il n’est pas question dans cet article de Médecins sans Frontières, mais plutôt d’une ONG nationale de plus de 1 000 bénévoles : Électriciens sans Frontières. Leur arme, c’est l’électricité, qu’ils apportent dans les pays démunis ou dans des pays qui ont connu des catastrophes naturelles ou des conflits, comme en 2013 aux Philippines, où les bénévoles sont arrivés trois jours après le typhon, ou en Haïti après le séisme de 2010. L’ONG fait également des missions d’expertise pour des ONG qui ont d’autres vocations.

Cependant, cette arme est beaucoup plus puissante qu’elle ne paraît au premier abord. C’est ainsi que Hervé Gouyet, président d’Électriciens sans Frontières, rappelle que l’accès à l’électricité « améliore sensiblement les conditions de santé et de vie. Cela permet de développer l’activité artisanale ou agricole, de favoriser l’éducation, ou d’apporter une eau potable et donc d’alléger la corvée d’eau des femmes », avant de rajouter que « pratiquer un accouchement avec une lumière de qualité, c’est bien mieux que de le faire avec une lampe torche coincée entre les épaules ». Ces exemples parmi tant d’autres rappellent aussi la chance que nous avons d’avoir de la lumière en appuyant simplement sur un bouton.

Et quelle peut être une plus belle récompense pour ces bénévoles qui, quand ils installent l’électricité quelque part, ont le droit à un moment de fête et de partage assez émouvant ? C’est aussi donneur de sens de décliner des valeurs solidaires sur ce qu’ils savent faire concrètement. C’est d’ailleurs pour cela que l’association s’est créée en 1986, après que des électriciens se sont demandé ce qu’ils pouvaient apporter, eux, en tant qu’électriciens. La particularité de ces bénévoles ? Ce sont eux qui mènent le projet de A à Z : du montage du projet à l’intervention sur place, en passant par son analyse (si c’est un engagement de long terme sur plusieurs années, comme en Haïti par exemple). « C’est un travail de longue haleine, qui nécessite beaucoup d’investissement le soir, le weekend et pendant les jours de congés. Il y a des salariés, mais ils ne sont là que pour faire le contrôle de gestion, la comptabilité, ou gérer les partenariats » précise Hervé Gouyet. Les seules conditions pour intervenir sont que sur place, les bénévoles doivent être efficaces pour ne pas encombrer le terrain, et surtout que toutes les conditions de sécurité soient réunies. Ce n’est pas pour autant que l’ONG abandonne les zones à risques : « On continue à agir dans le Sud du Niger en s’appuyant sur des associations qu’on a formées, on fournit le matériel, les plans. D’ailleurs, toute cette semaine, nous formons des techniciens nigériens pour qu’ils équipent treize centres de santé », illustre Hervé Gouyet. C’est donc encore une autre façon d’intervenir pour cette organisation qui, pourtant peu médiatisée, est si indispensable pour de nombreuses populations.

Marion Abecassis, pour Jets d’encre

 

Retrouvez Electriciens sans Frontières sur leur site internet.

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